Les élèves de 6eB et 6eD ont participé au concours Archéo-défi proposé par
le service archéologie et patrimoine du département du Nord.
Vous trouverez ci-dessous les textes qu’ils ont élaborés avec leur professeur d’histoire géographie, Mme Normand.
Bravo aux élèves et à leur enseignante, et bonne lecture à vous !
Texte des 6eB :
En 95, Marcus est le plus célèbre potier Nervien de la Gaule Belgique. Son atelier est situé à Cambrai. Il manie l’argile comme personne. Il fabrique des amphores pour y stocker toutes sortes de produits comme du vinaigre, de l’huile et de la cervoise. Il fabrique également de magnifiques céramiques et petits pots vendus dans toute la Gaule.
Le tout est cuit dans son énorme four.Il a beaucoup de travail en ce moment car son fils,Orius, va bientôt célébrer ses noces avec la jolie Falbala. Marcus doit fabriquer la vaisselle pour tous les convives. Julius, le plus jeune de ses fils, veut offrir un cadeau de mariage à son grand-frère Orius. Marcus propose alors de lui fabriquer un dolium. Julius veut le décorer avant la cuisson. Soudain, le souvenir de son frère à la chasse lui revient en tête. Le petit garçon décide de réaliser un dessin l’illustrant en pleine action, l’arc à la main. Orius est un formidable chasseur, il ne revient jamais les mains vides. Au petit matin, Marcus se met alors au travail pour créer le pot de terre. Julius vient pointer le bout de son nez dans l’atelier « Alors papa, ça y est, il est bientôt prêt ? » demande Julius. « Il faut prendre le temps de bien faire les choses Julius et toujours recommencer si le travail n’est pas parfait. C’est comme cela que l’on apprend et que l’on progresse » lui répond Marcus. Le petit Julius, du haut de ses six ans, est admiratif devant le travail de son père. Il veut devenir potier tout comme lui. A l’heure du déjeuner, Julius se faufile dans l’atelier. Le dolium est posé sur la table en pierre. Il s’empare d’un outil, le plus pointu qu’il trouve et se met à graver son grand-frère chassant un magnifique taureau. Il regarde le pot enfin terminé d’un air satisfait. Le jour du mariage est arrivé. Il y a beaucoup de monde. Julius avance avec le cadeau vers son frère qui est en train de discuter avec son épouse. Mais soudain, alors qu’il passe près de Falbala, Julius se prend les pieds dans sa longue robe, tombe en avant et lâche le vase dans sa chute. Patatras ! Le vase se casse en mille morceaux. Plus personne ne parle. C’est alors qu’Orius avance vers son petit-frère pour le relever et ramasse un tesson. « Merci Julius c’est un magnifique cadeau que tu as fait là » dit tendrement Orius à son petit-frère. « Maintenant, il est tout cassé ! » répond Julius en pleurant. « Ce n’est pas grave, c’est l’intention qui compte et ainsi tous les convives pourront repartir avec un souvenir du mariage grâce à toi ! » le console Orius. Sur ces paroles, Julius se met à distribuer un morceau de poterie à chacun des invités ainsi qu’à son père Marcus.
Texte des 6èD :
Il y a 13 ans et pourtant je m’en souviens comme si c’était hier. Alors que j’allais fêter mes 7 ans, mon père a voulu m’apprendre à chasser. Il faisait beau et nous étions partis en laissant le reste de la tribu des Nerviens à leurs occupations. Nous prenions alors la direction de la forêt. A peine entrés dans la forêt, nous avions aperçu vu un sanglier. Pendant que mon père m’expliquait comment le chasser, le sanglier avait disparu. Puis un craquement de branche me fit me retourner. Tout est allé très vite. Le sanglier a couru vers mon père, lui a sauté dessus et lui a attrapé le cou. Tout est devenu sombre, je me suis effondré en larmes. Quand j’ai vu le sanglier revenir vers moi en marchant. Il m’adressa la parole pour me dire de monter sur son dos. Après quelques heures de marche durant lesquelles je m’assoupis, le sanglier m’emmena dans son habitat : une espèce de grotte. Le sanglier me faisait très peur mais il prenait soin de moi. Il m’amenait de la nourriture et de quoi m’occuper. C’est ainsi que j’ai dessiné sur un petit pot d’argile mon père chassé par le sanglier. C’est le dernier souvenir que j’ai de lui. Je le garde précieusement avec moi encore aujourd’hui. Il me manque. Je pense tous les jours à lui et pourtant les années ont passé. Je vis toujours avec le sanglier. Il m’a appris beaucoup de choses comme à chasser, à cuisiner, à pêcher. Mais aujourd’hui, je vois que le sanglier est préoccupé. Il s’installe à côté de moi et me dit « Ton père n’est pas mort. Tu es assez grand pour comprendre ton histoire. Je l’ai juste apeuré afin qu’il ne s’approche plus de toi. J’ai fait cela car il voulait te tuer pendant qu’il t’apprenait à chasser…donc je t’ai emmené avec moi pour te protéger et t’élever ». Tout d’abord je fus choqué puis je ressentis de la colère, de la tristesse et finalement de la joie. De la colère car je ne pensais pas cela de mon père. De la tristesse parce que je ne pourrai plus jamais le revoir et comprendre la raison de son geste et de la joie d’avoir rencontré ce sanglier. C’est ainsi que j’ai décidé d’enterrer le pot d’argile qui conservait le dernier souvenir de mon père.